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J.A.C.K.
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8 octobre 2007

I'm tied to this bed but never in any way that I'd like.

"Je partage ma vie avec une ombre de tableau. Une jolie tête de légende, un conte monté sur guibolles. Un jour de panne, mon imagination a tenté de me faire croire à une nouvelle création, alors que ce n'est en réalité qu'une pâle copie. La petite voix dans la tête de tout le monde. Un nom qu'on croise partout, qui se cuisine à toute les sauces et que tout le monde s'approprie. Une image jetée en pâture sur la place publique, où chacun se presse pour avoir sa part. Une bande de sauvages s'acharnant sur une carcasse qui fait peine à voir. Ca ne ressemble à rien d'autre qu'à une infâme bouillie regurgitée par la foule. Fait tourner. Un certificat de folie. Une raison pour tout ces crevards de crier à la démence, priant pour une ordonnance ou une semaine de vacances chez les blouses blanches. Je me sens violée. On me vole mon camarade de jeu, mon petit guide, mon repère. Je l'ai créé dans un but précis, j'ai oublié lequel avec toutes ces conneries. Maintenant je le vois à peine. Il est trop occupé, sollicité de toutes parts par ces râclures. Alors que j'ai dû moi-même le volé quelque part. Je n'ai pas osé lui donner de visage. Et maintenant que sa mince silhouette s'efface, j'en crée d'autres. Je cherche des visages agréables, des voix qui me donnent envie d'écouter. Dexterité Rudimentaire. Que les deux nouveaux fassent un pas en avant. Il ne perdra jamais ni sa place, ni son importance. J'essaie simplement de combler le vide causé par son absence, en attendant de le retrouver. Je ne sais pas exactement lequel de nous deux a prit la décision de s'éloigner en premier. Il me confie à d'autres, attendant l'heure de la réunion de famille. Je suis en train de m'en créer une belle. Je n'ai jamais été d'accord avec ceux qui disent qu'on ne choisit pas sa famille. Je suis en train de prouver le contraire, mais ça, je le garderais pour moi. C'est mon trésor personnel, ma petite jungle, mon autre côté du miroir, celui qui n'est visible que derrière mon reflet. Et là-bas je choisis de me débarrasser de ce qui me caractérise ici. Je n'ai plus de sexe défini, plus d'âge, de physique. Je suis ce que je décide d'être, je me définis le moins possible, pour éviter de ressembler à quelque chose. Ainsi je réduis les chances de detester tant mon apparence que ma personnalité. Je me décompose. Je ne suis plus quelqu'un, ni même quelque chose. Je change assez souvent pour éviter de me lasser. Certains diront que j'opte pour la facilité. Qu'il est bien plus facile de s'inventer une nouvelle vie, une existence entièrement contrôlée. Peut-être. Et alors ? Je n'ai jamais prétendu vouloir me lancer dans une aventure perilleuse. Bien sûr que je recherche la facilité, pourquoi souhaiterais-je me réfugier dans un endroit plus crasseux que la vie elle même ? Je vis ma vie dans ma tête. Pour me protéger. Pour me consoler. Je vis ma vie dans ma tête parce que là dedans au-moins, j'ai pas l'impression de mentir constamment. C'est reposant de ne pas avoir à prétendre sans arrêt. Jongler entre les émotions feintes et les mensonges debités à toute vitesse. C'est épuisant d'avoir à faire semblant quotidiennement. Et puis surtout, je peux enfin être écoutée, entendue, comprise. Recolter un peu de compassion par ci par là, ainsi que des conseils même si au final, ils viennent de moi. Ici, je gêne. Chaque pensée exprimée m'attire des emmerdes. Je commence à avoir du mal à ressentir de l'affection pour les gens qui m'entourent. Je sens que je m'éloigne de plus en plus et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou bien m'en inquiéter. J'ai bien peur d'avoir perdu quelque chose de très important en chemin. " -- Je suis complétement cassée, et en plus j'ai la crève, mais BORDEL, ce concert était le meilleur de ma vie. Déjà, leur premier concert m'avait totalement bluffée et convertie immédiatement. Mais alors là putain. Entre les pogos, les trips sur la drum n bass, mon premier et très agréable stage dive, les regards incessants lancés par le batteur, Rob, j'aurais pas pu rêver mieux. A la sortie du concert j'ai évidemment attendu le groupe pour les remercier et qui est sorti en premier ? Rob. J'étais assise par terre avec Mymy et un jeune homme rencontré pendant le concert, quand il est passé en me regardant. Je lui ai souris timidement, il m'a balancé un grand sourire ravi à la gueule et j'ai murmuré à l'adresse de Mymy "Bon bah voila il vient de passer et je viens de rater ma chance". Le temps qu'il réalise ce qui s'était passé, il se lève et m'entraine vers leur tour bus. Je salue Rob de loin pour le prevenir de notre arrivée et je commence à lui parler. Et là bien sûr une horde de fan s'est jetée sur lui et puis bon, je n'ai été qu'une groupie parmis tant d'autres. J'ai même fait signer ma place et prit une photo avec lui, c'est vous dire. La preuve : DSCN0504 (De gauche à droite : Mymy, Moi-même, Rob et Bastien sans qui cette photo n'existerait même pas. Merci à lui, donc) Même pas honte.
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